[Flic-fever : )] ~> Ice's Town

Danny, le flic intégre…
Kurt le parfait salaud…
Et ces deux là étaient du même côté de la barrière…

Bāndô sentit une force qui la soulevait : ça y est, elle était arrivée à Sapporo ? La nippone fixait d’un regard totalement absent, la neige à ses pieds, alors que Danny venait de la confier à Vargas qui lui expédia son pied dans sa jambe blessée ; chose étrange, la japonaise réagissait tout juste au coup, prête à tomber à nouveau au sol, mais elle semblait vraiment ailleurs... Mais le coup de poing magistral du flic corrompu la ramena brutalement à la réalité : tout s’accélérait subitement, tandis ce qu’elle s’effondrait à terre, le visage de Danny et celui de Kurt se dessina devant elle… et lorsqu’elle tomba, le contact froid des menottes qui enfermait ses mains lui procura une intense sensation d’enfermement ; elle était faite, et elle n’avait pas pu réagir pour se dépêtrer de ce cauchemar, la douleur l’emportant sur les berges de la folie douce… Sa bouche était gorgée de sang, elle s’étouffait presque sans l’aide de personne… Bāndô cracha l’hémoglobine sur le côté, reprenant son souffle…

Ce coup de la part de l’inspecteur, lui rappela qui elle était et quel sort elle réservait à ceux qui osaient lever la main sur elle… Son regard éteint s’évanouit au profit d’une lueur meurtrière ; le sang de la nippone ne fit qu’un tour. Se redressant difficilement, elle se rua sur Vargas, sans réfléchir à l’offensive désespérée : il était trop grand pour qu’elle l’atteigne, tant pis, ce sont les bijoux de famille du malheureux qui trinqueront. Se rappelant de sa rencontre avec le professeur de philosophie, qu’elle avait failli castrer, elle se donna de la suite dans les idées, et abattit ses crocs sur l’entrejambe de Kurt, qu’elle mordit avec hargne, prête à lui arracher ce qui faisait de lui un homme. Elle était assurée qu’il allait souffrir : seuls les SWAT ou autres brigades professionnelles possédaient des coques de protection sur cette région du corps…

Danny cherchait son collègue de yeux avec la nippone, il avait pourtant eu largement le temps de l’emmener jusqu’ici pour qu’on l’amène là où était sa place, en prison, mais non, toujours aucun signe. Danny s’approcha de son chef, il venait de voir l’état d’Ella et lui non plus n’était pas très rassuré pourtant Danny changea de conversation, parlant de la nippone et d’un flic. Son chef n’avait vu personne, mais il apprit malgré tout le nom du flic, sa voiture avait été repérée plus loin et appartenait à un certain Vargas, il avait parait-il de manière plutôt douteuse et il avait largement eu le temps de s’en rendre compte. Le plus étonnant dans l’histoire était quand même que personne ne semblait avoir réellement remarqué ce qui se déroulait pourtant à quelques mètres de là, ou peut-être n’osait-il pas se jeter dans la gueule du loup.

Danny et plusieurs autres agents se dirigèrent vers l’endroit où un combat avait repris apparemment. Il boitillait et arriva donc sur les lieux alors que l’on tentait de maîtriser la japonaise, Vargas lui se tordait de douleur, même s’il ne savait pas pourquoi, c’était sans doute mérité, il valait mieux pour lui qu’il ne lui demande pas de rentrer dans l’une de ces combines car la réponse ne serait pas positive. Le regard qu’il lui lança devait d’ailleurs bien lui faire comprendre.

Il était amusé de la situation qu’il se déroulait devant lui, il était à plusieurs agents pour tenter de maîtriser la nippone enrager, un sourire vint d’ailleurs se dessiner sur ses lèvres mais ce n’était pas un sourire de victoire, il savait que la japonaise avait un enfant, Nathanaëlle lui avait avouer quand il lui avait rendue une petite visite et depuis tout ce temps il tentait de faire passer ce détail au dessus de sa tête mais il venait de retirer sa mère à ce gosse, elle était peut-être loin d’être la mère parfaite, pourtant Danny ne pouvait s’enlever de la tête qu’il venait de faire quelque chose d’inhumain pour l’enfant, bien que totalement juste pour les actes qu’elle avait commis. Danny regardait Bandô dans les yeux alors qu’on l’emmenait dans la voiture, il n’avait plus de sourire sur ses lèvres, il avait décidément trop de conscience.